Portrait des premiers membres

Dernière mise à jour : octobre 2022

Ici on vous présente les premiers membres de SOSciences Po, les fondateurs de l’association, celles et ceux qui ont rendu tout ça possible, pour vous et pour nous <3

Marion (fondatrice)

Quel était ton parcours avant d’entrer à Sciences Po?

Marion, 21 ans (en 2015), fraîchement admise en master Politiques Publiques, fondatrice et présidente de SOSciencesPo – Aide & Conseils.

Peux-tu te présenter rapidement ?

Je suis une fille « de la campagne », ayant grandi dans un hameau de 300 habitants au milieu des montagnes grenobloises. J’ai décidé de partir en internat à Grenoble et d’entrer dans le seul lycée du département proposant la spécialité Musique. Je faisais plus de 10h de musique par semaine (du saxophone), c’était vraiment mon truc. Je suivais en parallèle l’option arts plastiques ; absolument rien à voir avec Sciences Po jusqu’ici.

Pourquoi voulais-tu y rentrer ?

J’ai découvert l’école un peu par hasard au moment de se poser la -difficile- question de l’orientation. Je suis depuis longtemps passionnée par la politique, le débat d’argumentation et la défense de l’égalité hommes-femmes, mais je me suis longtemps dis que ce n’était pas pour moi. Trop loin, trop fort, trop difficile à obtenir … J’ai tout fait pour ne pas m’y projeter, tout en commençant à travailler pour le concours dès le début de la première. Je ne m’autorisais pas vraiment à y croire, mais le « pourquoi pas moi ? » subsistait quelque part. Mes parents ne m’ont d’ailleurs pas vraiment conseillé de tenter le concours au départ … avant de changer d’avis après l’annonce de mon admissibilité.

Et à Sciences Po ?

La première semaine a été difficile, car je ne connaissais absolument personne, et que le monde du septième arrondissement parisien m’était on ne peut plus inconnu. Mais c’est très vite devenu une révélation ; j’ai rapidement senti que j’avais fait le bon choix. Les deux premières années sont passées à une vitesse incroyable, et j’en ai profité pour m’engager dans pas mal de projets (en deuxième année, j’étais active dans 4 associations).

Le début de ma 3A a été vraiment difficile, car j’avais fait le choix du stage, et j’ai eu beaucoup de mal à en trouver un (et c’est un euphémisme …). Par un heureux hasard, je me suis finalement retrouvée à Londres fin octobre, au sein du plus gros fonds d’investissement européen. Encore une fois, tout sauf mon monde ! Mais j’ai ainsi eu durant ces 8 mois l’occasion de défaire certains de mes préjugés, d’en confirmer d’autres, et surtout de beaucoup évoluer. L’expérience n’a pas été évidente, mais s’est avérée formidablement formatrice.

Je ne suis pour le moment qu’au tout début de mon master, mais les cours sélectionnés me semblent passionnants, j’ai hâte de voir la suite.

Comment t’es venu l’idée de fonder SOSciencesPo ?

Dans la mesure où presque personne au sein de ma famille (et surtout pas moi) ne croyait en mes capacités de réussite (même si mes parents crient aujourd’hui à l’hérésie quand je leur rappelle leur état d’esprit de l’époque), j’évitais d’en parler, et je révisais de façon très solitaire. Je me souviens avoir cherché en vain sur Facebook et internet un quelconque groupe d’aide, et m’étais alors fait la promesse de créer une structure d’aide aux candidats si je réussissais le concours.

Quel est ton pire souvenir d’admission ?

Lors des écrits, juste après la première épreuve, celle de de Culture Générale. En sortant de la salle, un groupe de candidats qui avait fait une prépa privée affirmait à tout le monde qu’il fallait absolument citer Condorcet dans le sujet, et que si on avait oublié de le mentionner (je n’avais pour ma part pas pensé à lui un instant), c’était terminé pour nous. Je n’ai jamais rencontré ce groupe de jeunes hommes à Sciences Po par la suite …

Si tu étais un cours à Sciences Po ?

Celui que je viens de découvrir hier : « Stratégies électorales, comment gagner une élection ? ». On doit incarner un.e candidat.e pour les régionales, écrire son discours et suivre tout le processus de sa communication, c’est plutôt très sympa et formateur.

Un mot d’encouragement ou un conseil à tous ceux qui souhaitent tenter le concours cette année ?

Croyez en vous comme nous croyons en vous.

Aymeric


Peux-tu te présenter rapidement ?

J’ai 23 ans (en 2016), je serai bientôt diplômé du master « Carrières judiciaires et juridiques » de Sciences Po. Je m’occupe en particulier pour SOSciencesPo de la préparation à l’entrée en master.

Quel était ton parcours avant d’entrer à Sciences Po ?

J’ai eu un parcours assez varié : une première année de licence en droit à l’université Paris 5, suivie de trois ans à l’IEP de Lille dont une année à l’étranger et un M1 Affaires publiques.

Pourquoi voulais-tu y rentrer ?

Après un premier cycle plutôt généraliste bien que déjà orienté vers les professions judiciaires, je souhaitais me spécialiser spécifiquement en droit privé au sein d’un parcours diplômant qui me permettrait de me préparer en même temps au concours d’entrée à l’ENM, et le master CJJ de Sciences Po répondait le mieux à mes attentes.

Et à Sciences Po ?

J’ai dû rapidement adopter un rythme de travail très soutenu. Malgré cela, ces deux années à Sciences Po auront été l’occasion d’un retour aux sources pour moi qui suis originaire de la région parisienne, mais aussi de quelques belles rencontres et autres expériences intéressantes rue Saint-Guillaume.

Comment t’es venue l’idée de rejoindre SOSciencesPo ?

J’ai découvert le groupe peu après mon admission, au moment où une campagne de recrutement avait lieu. Les valeurs de solidarité et d’entraide générationnelle de SOSciencesPo m’ont immédiatement séduit, et l’absence d’une section spécifiquement consacrée aux masters sur le site m’a laissé penser que je pourrais faire profiter utilement de mon expérience pour contribuer au développement de l’association.

Ton meilleur souvenir d’admission ?

Le souvenir d’une après-midi ensoleillée à Lille dans l’euphorie des résultats d’admission qui venaient d’être publiés, journée un peu hors du temps qui s’est clôturée entouré de mes amis de l’IEP, avec le sentiment d’être soutenu dans cette difficile nouvelle voie vers laquelle je m’apprêtais à m’engager.

Si tu étais un cours à Sciences Po ?

Ce serait un cours de sociologie du droit. Cela résume assez bien mon parcours universitaire dans son ensemble et les raisons qui m’ont conduit à vouloir préparer le concours de l’ENM : une volonté de comprendre le fonctionnement de la société mais aussi de prendre part à sa régulation sans pour autant appliquer la loi comme un objet désincarné.

Si tu étais un animal ?

Je n’ai pas eu mon mot à dire, mais on m’a attribué le suricate.

Un mot d’encouragement ou un conseil à tous ceux qui souhaitent tenter le concours d’entrée en Master cette année ?

N’hésitez pas à tenter votre chance : si vous pensez que vous avez toujours eu votre place à Sciences Po, cette procédure d’admission spécifique donne l’opportunité à chacun de laisser entrevoir l’étendue de ses talents et d’exposer toute la richesse de son parcours, d’une manière moins scolaire que dans d’autres concours.

Florian

Peux-tu te présenter rapidement ?

Florian, 19 ans (en 2015), 2A, Vice-Trésorier pour l’association.

Quel était ton parcours avant d’entrer à Sciences Po ?

 J’ai suivi une scolarité tout à fait classique, Bac ES, dans un établissement public limousin. Autant vous dire, le changement a été brutal et je n’aurais pas pensé que l’herbe pouvait tant vous manquer.

Pourquoi voulais-tu y rentrer ?

Passionné par la politique, Sciences Po me paraissait la voix la plus à même de me permettre de m’épanouir dans ce domaine.

Et à Sciences Po ? 

Les sandwichs sont très bons.

Comment t’es venu l’idée de rentrer à SOSciencesPo ?

Tout au long de ma préparation pour le concours j’ai suivi la page Facebook de l’association. Celle-ci m’a beaucoup aidé, parce que j’ai pu bénéficier des témoignages de sciences pistes qui étaient avant moi passés par les épreuves auxquelles je devais être confronté, parce que cela m’a permis d’entrer en contact avec d’autres lycéens qui comme moi préparaient Sciences Po, parce que j’ai eu l’opportunité d’accéder à des conseils méthodologiques et bibliographiques, etc. Par conséquent, parce que j’avais beaucoup reçu, je voulais aider en retour. J’ai donc postuler pour devenir membre de l’association et je n’ai pas été pris. Pourtant, je voulais aider et contribuer à cette asso dont l’initiative m’avait tant apporté. C’est pourquoi j’ai écrit à Marion [la présidente de l’association], qui m’a recontacté et here I am !

Quel est ton plus beau souvenir d’admission ?

Les résultats étaient prévus le vendredi 27 juin 2014. Je suis parti avec des amis en vacances le 23, une fois la dernière épreuve du baccalauréat terminée. Le 27 était notre dernier jour en bord de mer. Je me plongeais dans le rangement et leur laissait mon portable. Il fallait que je m’occupe l’esprit, ils m’annonceraient les résultats une fois que ceux-ci auraient été publiés. La maison est clean, toujours rien. L’administration de Sciences Po et ses retards… On part. Je veux conduire, toujours pour avoir la tête ailleurs. 5 min s’écoulent. Je stresse les autres, je lâche le volant. On repart.

« Flo les résultats sont là. » Visage impassible de Margot. Je croyais que c’était mort. On s’arrête. Et c’était bon.

Si tu étais un cours à Sciences Po ?

Connaître, comprendre et convaincre les Français à la veille des élections de 2017.

Si tu étais un animal ?

Un petit singe qui piquerait les appareils photos des visiteurs dans les zoos.

Un mot d’encouragement ou un conseil à tous ceux qui souhaitent tenter le concours cette année ?

Il n’y a pas de fatalité.

Mathilde

Peux-tu te présenter rapidement ? 

Mathilde, 21 ans (en 2016), en première année du Master Politiques Publiques, après être passée par le campus euro-américain de Reims et une 3A à Boston University. Je suis « responsable communication » chez SOSciencesPo. En pratique, je m’occupe principalement de la newsletter et de modérer et répondre aux commentaires sur ce site !

Quel était ton parcours avant d’entrer à Sciences Po?

Une terminale S spé maths dans les Ardennes, et des cours de flûte en conservatoire, pour le plaisir. Pas de section euro, d’année d’échange en Nouvelle-Zélande, de parents bi-nationaux : a priori, la seule chose me pré-destinant à un campus anglophone était un abus de séries télé américaines !

Pourquoi voulais-tu y rentrer ?

C’est ma professeur d’histoire de seconde qui m’a parlé de Sciences Po. Au début je lui ai ri au nez : je pensais bêtement qu’il fallait avoir au moins un oncle ministre pour rentrer ! Et puis j’ai eu la chance de parler à une amie qui y était et ça m’a tout de suite paru plus concret. J’aimais beaucoup l’idée de ne pas se spécialiser tout de suite, de creuser plusieurs sciences humaines, d’avoir des débats sur des sujets d’actualité avec d’autres élèves et de se laisser le temps de trouver ce qui m’intéressait vraiment (ce qui a marché, ça m’a pris un semestre : les politiques d’éducation).

Et plus particulièrement le campus de Reims, pour plein de raisons : c’était le plus proche de chez moi (une raison valable quand à 17ans, vous n’avez encore jamais quitté vos parents), le challenge de prendre tous mes cours en anglais pour la première fois de ma vie, rencontrer plein d’étudiants internationaux et bien sûr, passer ma 3A aux Etats-Unis ou au Canada ! 


Et à Sciences Po ? 

La première semaine, j’avais plein de trous dans mes cours magistraux d’histoire et je les complétais à la pause déjeuner avec d’autres élèves francophones ! C’est comme ça, et au fil des exposés en groupe, que je me suis rapidement fais beaucoup d’amis. Je suis encore très proche de certains quatre ans plus tard ! C’était encore les débuts du campus de Reims, alors à 300 sur le campus, nous étions comme une grande famille très soudée. J’ai adoré les discussions passionnées sur tout et sur rien pour refaire le monde, le campus spirit, les « research papers » qui vous permettent d’explorer les sujets qui vous tiennent à coeur (les manuels scolaires américains avant 1830 et l’histoire des Kinder surprises, entre autre), les profs très accessibles…

Ca a été très dur de quitter ce second chez-moi, mais heureusement, j’ai passé une 3A formidable à Boston, où j’ai pu à la fois prendre des cours éclectiques sur des sujets passionnants, et faire plein de petits voyages pour explorer la Côte Est. Vivre hors de France pour la première fois de ma vie a été une aventure inoubliable.

Aujourd’hui je suis en première année de master à Paris, où j’ai donc découvert la grisaille des métros, les lieux mythiques de Sciences Po comme l’amphi Boutmy, où j’ai plein de cours de droit public. Mes cours sont maintenant beaucoup ancrés dans le concret, le « professionnalisant », et même s’il y a beaucoup de travail, c’est très motivant.

Comment t’es venu l’idée de rejoindre SOSciencesPo ?

Quand Marion a lancé le groupe Facebook permettant aux lycéens de poser leurs questions, j’ai trouvé l’idée excellente et j’ai tout de suite eu l’envie de m’impliquer plus, et notamment d’apporter des connaissances spécifiques aux système des campus délocalisés. Au moment de m’orienter en Terminale, ce qui m’a le plus aidé, c’était de rencontrer des étudiants lors des Journées Porte Ouverte (même si je n’ai pas pu aller à celle de Sciences Po). Comme tout le monde n’a pas la chance de pouvoir parler à un étudiant de Sciences Po directement, je voulais que SOSciencesPo puisse servir à ça.

Je suis restée parce que je trouve notre équipe formidable ! On s’entend très bien malgré la distance (nous avons des membres sur tous les campus, et partout dans le monde en 3A) et c’est très agréable de voir l’association s’agrandir au fur et à mesure.

Une anecdote d’admission amusante ?

Quand je suis sortie de l’oral, je savais que j’avais fait des erreurs (par exemple, j’avais oublié que « discrimination positive » se disait « affirmative action » en anglais, alors que j’avais moi-même orienté la conversation sur le sujet parce que j’avais fait un dossier dessus en ECJS), mais j’étais assez contente de moi. Je me suis dis que si j’étais prise, ça serait pour le « vrai moi » et que sinon, c’était que Sciences Po n’était pas fait pour moi. J’étais très soulagée, mais en revanche, ma maman a été horrifiée quand je lui ai raconté certaines de mes réponses (et notamment qu’être à Reims allait me permettre de rentrer chez moi tous les week-ends). Mes parents m’avaient beaucoup encouragé et je crois que c’était la première fois qu’ils étaient plus angoissés que moi ! Un renversement de situation assez amusant.

Si tu étais un cours à Sciences Po ?

Pour le Collège Universitaire, France and England in Early America. C’était un cours passionnant qui se donnait aussi le temps de raconter l’histoire « par le petit bout de la lorgnette », par exemple en donnant le point de vue d’indiens Hurons sur le catéchisme forcé qu’ils recevaient des Jésuites. Avec un grand projet de recherche à la fin pour lequel on pouvait choisir le sujet de son choix.

Et en cours de Master : Gestion Publique Locale. C’est typiquement le genre de cours qui mélange  de la théorie (ici, juridique et économique) et l’expérience politique directe du prof, qui est aussi le maire de ma ville natale.

Si tu étais un morceau de musique ?

Ca dépend vraiment de mon humeur, mais  puisqu’on parle admission à Sciences Po, Celebrate, de Mika. J’ai beaucoup dansé dessus / sauté de joie / crié quand j’ai été admise. Depuis, il me redonne la pêche dans toutes les circonstances.

Un mot d’encouragement ou un conseil à tous ceux qui souhaitent tenter le concours cette année ?

Pas d’auto-censure ! Et n’ayez pas peur d’être complètement vous-même. Inutile de se fondre dans un « moule science-piste » pour être admis, ça n’existe pas. Et quoi qu’il arrive, ça rendra vos échecs moins amers et vos victoires plus belles.

Violette

Peux-tu te présenter rapidement ? 

Violette, sciencepiste, actuellement en 3A à Montréal.

Pourquoi voulais-tu rentrer à Sciences Po ?

Pour pouvoir rentrer à l’ENA et devenir Présidente de la République, bien évidemment.

Et une fois admise ? 

J’ai pu m’investir dans différentes associations ; c’est en apprenant à mener des projets et à prendre des responsabilités que je pense avoir le plus évolué.

Tu étais à Reims, dans le programme euro-américain. C’était comment ? 

International. On y parle beaucoup anglais, à la fois en cours et en dehors. On y rencontre des étudiants venus des quatre coins du monde, c’est enrichissant.

Quel est ton meilleur souvenir d’admission ?

C’était un matin de juillet, j’étais en vacances avec des amis, sans accès à internet. Tout le monde dormait encore lorsque ma mère m’a téléphoné pour m’annoncer que la liste des admis était en ligne, et que mon nom était inscrit dedans.

Si tu étais un cours à Sciences Po ?

French Theory. (Si tu ne sais pas ce que c’est, va lire Le Corps Utopique de Michel Foucault, les Trois Ecologies de Guattari ou ouvre l’Abécédaire de Deleuze immédiatement)

Ta 3A ça ressemble à quoi ? 

À ca :

©VT
©VT

Un mot d’encouragement ou un conseil à tous ceux qui souhaitent tenter le concours cette année ?

Faites souvent des pauses. Et dansez sur du Shakira.